armes

Zoom sur les exportations d’armes de la France

Depuis les années 50’,la France a toujours figuré parmi les premiers exportateurs d’armement dans le monde. Dans les années 2010, elle était même le troisième exportateur d’armes, derrière les Etats-Unis et la Russie.

Une activité indispensable selon le gouvernement

La revente de matériel militaire à l’étranger génère approximativement un tiers du chiffre d’affaires de l’industrie de l’armement en France. Cette activité participe donc favorablement à la bonne santé commerciale du pays. De plus, la vente d’armement représente quelques dizaines de milliers d’emplois dans le pays.

Du point de vue politique, ces ventes d’armes sont jugées comme essentielles afin d’absorber tous les coûts de recherche et développement du secteur militaire. Elles rentabilisent donc l’industrie de la défense, que le gouvernement juge comme un élément fondamental pour l’indépendance du pays.

Le premier ministre rappelle également que « la politique d’exportation d’armes est un pilier de notre diplomatie et de notre politique de défense. Elle fait partie intégrante de la réponse globale de la France aux enjeux sécuritaires ». Cette politique est conforme aux engagements internationaux en « matière de maîtrise des armements, de désarmement, de non-prolifération, de régulation du commerce des armes ».

 

Une activité qui fait l’objet de nombreuses critiques

En France, les critiques concernant l’exportation d’armes fusent. Parmi ces critiques, la question de l’éthique revient souvent sur le devant de la scène. En effet, l’Etat et ses industries ont armé à diverses reprises certains pays en guerre, notamment pendant la guerre opposant l’Iran et l’Irak dans années 80’. Ils ont également fourni des Etats accusés de crime de guerre, mais également des dictatures et des régimes autoritaires susceptibles d’utiliser ce matériel contre leur population.

Pour terminer, la vente d’armes françaises a fait l’objet de nombreuses corruptions par le passé. Cette corruption masquée sous des commissions pour « frais commerciaux exceptionnels » fut massive jusqu’au début des années 2000.